Bienvenue dans la bonne ville de Mâcon
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| La minute historique. | |
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Invité Invité
| Sujet: La minute historique. Lun 19 Déc - 21:50:03 | |
| Prochainement en ligne. Article prévu: L'Ordre du Temple. Le Royaume des Francs en 1453. Les corporations au Moyen Âge (peut être). Pour toute suggestion, envoyez moi un Message Pigeon. Article prime:L'Appel de Clermont. Article second:Le Tribunat de la plèbe. Article tierce:Geoffroi de Villehardouin. Article quatrième:Cluny et sa fondation
Dernière édition par le Sam 4 Fév - 23:21:09, édité 6 fois |
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| Sujet: Re: La minute historique. Lun 19 Déc - 22:16:04 | |
| L'Appel de Clermont par Urbain II, 27 novembre 1095 - Citation :
- O fils de Dieu! Après avoir promis à Dieu de maintenir la paix dans votre pays et d'aider fidèlement l'Eglise à conserver ses droits, et en tenant cette promesse plus vigoureusement que d'ordinaire, vous qui venez de profiter de la correction que Dieu vous envoie, vous allez pouvoir recevoir votre récompense en appliquant votre vaillance à une autre tâche. C'est une affaire qui concerne Dieu et qui vous regarde vous même, et qui s'est révélée tout récemment. Il importe que, sans tarder, vous vous portiez au secours de vos frères qui habitent les pays d'Orient et qui déjà bien souvent ont réclamé votre aide.
En effet, comme la plupart d'entre vous le savent déjà, un peuple venu de Perse, les Turcs, a envahi leur pays. Ils se sont avancés jusqu'à la mer Méditerranée et plus précisément jusqu'à ce qu'on appelle le Bras Saint-Georges [le Bosphore]. Dans le pays de Romanie [l'Empire byzantin et plus précisément sa partie asiatique, la Turquie actuelle], ils s'étendent continuellement au détriment des terres des chrétiens, après avoir vaincu ceux ci à sept reprises en leur faisant la guerre. Beaucoup sont tombés sous leurs coups; beaucoup ont été réduits en esclavage. Ces Turcs détruisent les églises; ils saccagent le royaume de Dieu.
Si vous demeuriez encore quelques temps sans rien faire, les fidèles de Dieu seraient encore plus largement victimes de cette invasion. Aussi je vous exhorte et je vous supplie - et ce n'est pas moi qui vous y exhorte, c'est le Seigneur lui même -, vous, les hérauts du Christ [le Pape s'adresse aux évêques], à persuader à tous, à quelque classe de la société qu'ils appartiennent, chevaliers ou piétons, riches ou pauvres; par vos fréquentes prédications, de se rendre à temps au secours des chrétiens et de repousser ce peuple néfaste loin de nos territoires. Je le dis à ceux qui sont ici, je le mande à ceux qui sont absents: le Christ l'ordonne.
A tous ceux qui y partiront et qui mourront en route, que ce soit sur terre ou sur mer, ou qui perdront la vie en combattant les païens, la rémission de leurs péchés sera accordée. Et je l'accord à ceux qui participeront à ce voyage, en vertu de l'autorité que je tiens de Dieu.
Quelle honte, si un peuple aussi méprisé, aussi dégradé, esclave des démons, l'emportait sur la nation qui s'adonne au culte de Dieu et qui s'honore du nom de chrétienne! Quels reproches le Seigneur lui même vous adresserait si vous ne trouiez pas d'hommes qui soient dignes, comme vous, du nom de chrétiens!
Qu'ils aillent donc au combat contre les infidèles – un combat qui vaut d'être engagé et qui mérite de s'achever en victoire –, ceux là qui jusqu'ici s'adonnaient à des guerres privées et abusives, au grand dam des fidèles! Qu'ils soient désormais des chevaliers du Christ, ceux qui n'étaient que des brigands! Qu'ils luttent maintenant, à bon droit, contre les barbares, ceux là qui se battaient contre leurs frères et leurs parents! Ce sont les récompenses éternelles qu'ils vont gagner, ceux qui se faisaient mercenaires pour quelques misérables sous. Ils travailleront pour un double honneur, ceux là qui se fatiguaient au détriment de leur corps et de leur âme. Ils étaient ici tristes et pauvres; ils seront là bas joyeux et riches. Ici, ils étaient les ennemis du Seigneur; là bas, ils seront ses amis.
Que ceux qui voudront partir ne tardent pas. Qu'ils louent leurs biens, se procurent ce qui sera nécessaire à leurs dépenses, et qu'ils se mettent en route, sous la conduite de Dieu, aussitôt que l'hiver et le printemps seront passés. [
Dernière édition par le Ven 23 Déc - 22:41:49, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: La minute historique. Mer 21 Déc - 15:26:37 | |
| Le Tribunat de la plèbe
Notre bonne ville Mâcon s'est dotée, voilà quelques temps, d'un système inédit dans notre bon et généreux royaume: le Tribunat de la plèbe, composé d'un nombre non fixé de patriarches (tous volontaires pour cette charge honorifique), sous la direction d'un tribun. Sa compétence est exclusivement du ressort social. Mais il ne faut pas oublier que le Tribunat de la Plèbe était l'une des institutions fondamentale de la Rome Républicaine antique. En effet, le Tribunat de la plèbe est créé en – 496, après sécession de la plèbe (peuple) face à la République oligarchique (dominée par quelques aristocrates). Dix tribuns sont élus chaque année. Leur pouvoir était très étendu, passant de la sacro sainteté (personne ne pouvait le toucher, le tuer serait un intact impie) au droit de veto (par rapport aux consuls). Les tribuns avaient aussi le droit d'intercessio (ils pouvaient s'opposer aux actes d'un autre tribun ou même d'un dictateur). Ils possédaient également le droit d'accusation (anquisitio), d'infliger des amendes arbitraires, de disposer de la vie des citoyens, et le droit d'agir avec la plèbe et de référer au Sénat. Par contre, ils ne peuvent aller à l'encontre des sentences des juges. Ils sont élus par les Comices tributes (l'assemblée des citoyens). Ce poste de tribun est créé pour permettre à la majorité des citoyens n'appartenant pas à la plus haute classe (patriciat) de s'exprimer, et de mettre en place un véritable contre pouvoir, face au consulat dirigé par le patriciat, le tout à la chute de la royauté. Le tribun n'est donc pas né pour agir ou commander, mais pour venir en aide à la plèbe contre l'imperium (pouvoir) consulaire en offrant de sa personne sacrée et inviolable et sacrée. Il vient au secours de tout citoyen, menacé dans sa personne ou ses biens par un acte d'autorité du titulaire de l'imperium. La sacro sainteté du tribun remonte à un serment de la plèbe, en arme, qui poursuivrait tout criminel de ce type. Ce contre poids politique ne pourra jamais être remis en question par le patriciat.
Nous pouvons retenir deux grands tribuns, qui ont marqué la République par leur dynamisme: les Gracques (Tiberius et Caius Sempronius Gracchus, frères), célèbres pour leur volonté de faire profiter la propriété de la terre à tous les citoyens romains, et à rendre la classe patricienne moins influente. |
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| Sujet: Re: La minute historique. Ven 23 Déc - 18:44:17 | |
| Geoffroi de VillehardouinL'un de mes aïeux étaient un célèbre chef croisé. Après plusieurs années d'études et le rassemblages de quelques bribes d'informations transmises à son sujet, je peux retracer les grandes lignes de sa vie. Il est né au château de Villehardouin (dans l'Aube, comté de Champagne), situé à 30 kilomètres environ à l'Est de Troyes, entre Arcis-sur-Aube et Bar-sur-Aube, à une date inconnue, entre les années 1150 et 1164. Tout ce que nous savons de lui, avant son départ pour la IVe croisade, c'est qu'il fut sénéchal de Champagne, à partir de 1191. Son fils Erard ayant pris, en 1213, le titre de seigneur de Villehardouin, on peut présumer que cette année là, Geoffroi est mort à Messinople (Mosynopolis), en Thrace. Villehardouin ne devait jamais revenir en France. En 1198 il fut nommé par Thibaut III de Champagne commissaire chargé de préparer et négocier le transport des Croisés vers la Palestine auprès de la République de Venise. Cette croisade, partie à l'origine pour délivrer Jérusalem devait aboutir à la prise de Constantinople et à la fondation d'un éphémère Empire latin de Constantinople. Il participe en 1204 à la prise de la ville et reçu du nouvel empereur Baudouin Ier de Flandre le titre de maréchal de Romanie. Après la défaite de la bataille d'Andrinople en 1205 il montra ses talents de stratège en sauvant l'armée croisée. En 1207, Boniface de Montferrat, roi de Thessalonique lui donna le fief de Messinople. De 1207 à 1213 il rédige ses Mémoires intitulées Histoire de la conquête de Constantinople ou Chronique des empereurs Baudouin et Henri de Constantinople y décrivant les événements survenus entre 1198 et 1207. Il y expose en français et non en latin, les événements de la croisade. Geoffroi de Villehardouin eut un neveu et un petit neveu portant son prénom et respectivement Geoffroi Ier de Villehardouin et Geoffroi II de Villehardouin princes d'Achaïe. La forteresse de Hlemoutsi - Construite en 1220 par Geoffroi 1er de Villehardouin. |
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| Sujet: Re: La minute historique. Sam 4 Fév - 23:19:13 | |
| Cluny
Vous n'êtes pas s'en connaître le nom d'une des portes de notre ville: La Porte de Cluny. A quelques lieues de notre bourgade se situe Cluny, monastère de grand renommée à travers toute l'Europe. En voici son histoire en quelques lignes:
Cluny est à l'origine un monastère bénédictin, fondé en 909 près de Mâcon par Guillaume le Pieux, Duc d'Aquitaine et Comte d'Auvergne. C'est un monastère d'un nouveau genre qui voit le jour. En effet, les moines de Cluny élisaient eux mêmes leur abbé (en temps normal, un puissant vivant dans le siècle l'aurait fait), et l'application de la règle bénédictine y était strictement d'usage (rappelons qu'à cette époque les monastères ne se conformaient pas toujours aux règles en vigueur: dénuement total, travail de l'esprit, de la foi,...). Le monastère voit sa renommée grandir, notamment grâce à l'abbé Bernon (mort en 927) et à ses successeurs (Odon, Maïeul, Odilon). Ainsi, Cluny obtient des avantages qui lui permettent de se développer: l'immunité, qui soustrait l'Eglise des pouvoirs laïcs, en matière judiciaire et fiscale (Cluny ne payait pas de redevances,...) l'exemption, un privilège pontifical qui affranchit une communauté monastique du pouvoir de l'évêque (qui pouvait entre autre imposer un abbé en temps normal).
Cluny est placé sous la dépendance de Saint Pierre et Saint Paul: le Pape protège la communauté, qui jouit d'une indépendance inédite. L'influence de l'ordre clunisien s'étend, et plusieurs monastères sont créés à travers toute l'Europe, sous la protection de Cluny. L'ordre de Cluny est unifié, centralisé (il rassemble plusieurs milliers de moines, dans quelques mille maisons, dirigées par un prieur). L'abbé de Cluny devient alors le deuxième ecclésiaste le plus important dans la chrétienté romaine, après le pape.
Après avoir reçu de nombreux dons, une troisième abbatiale est construite, et devint la plus grande église d'Occident. Mais le mouvement clunisien s'essoufle, et d'autres courants monastiques s'affirment (Ordre de Grandmont en Limousin, Ordre des Chartreux, Ordre de Fontevraud) L'Ordre de Cîteaux, fondé aussi en Bourgogne est le grand concurrent de Cluny. |
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| Sujet: Re: La minute historique. Mar 7 Fév - 16:45:25 | |
| Pour complémenter l'info sur Clunny,
l'abbaye a été la plus grande église en taille jusqu'à la construction de la basilique Saint pierre au Vatican ! |
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| Sujet: Re: La minute historique. | |
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| | | | La minute historique. | |
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