[RP] Ker Affalach

Breiz entra chez elle. Pour la première fois, elle possedait une maison à elle, rien qu'à elle. Il allait lui falloir du temps pour la rendre accueillante, mais l'essentiel était déjà là.
La première piece de la maison serait son échoppe, quand elle aurait les moyens d'en ouvrir une. La seconde serait l'arrière boutique, le lieu où l'âtre immense allait ronfler pour chauffer le reste de la maison,et également la pièce par laquelle on accedait à l'étage. Et encore derrière se trouvait la courette,pavée, avec le four à bois, près de la remise, la citerne et la petite fontaine. Car en plus elle avait trouvé une maison où elle aurait de l'eau à proximité.

Elle referma la porte de la cour et monta à l'étage. Elle aménagerait le palier en salon, dès qu'elle aurait les moyens. En attandant, sa chambre, au dessus de la futur échoppe, était déjà aménagée: un grand lit, un édredon de plume tout neuf, son coffre à vêtements encore un peu vide, et tout près de la cheminée, le coffre à bois. Il ne manquait qu'un beau tapis, mais cela aussi devrait attendre.

Elle redescendit et alluma un grand feu dans l'âtre.

Entendant qu'on frappait à sa porte, Breiz dévala l'escalier pour aller ouvrir.

Luw! Salut! Tu viens visiter?

Elle lui sourit.

-Et oui. Je passais dans le coin et je me suis dit que c'était pas une mauvaise idée de passer te voir. dit il en souriant à son tour. Bon, tu as besoin d'aide pour l'installation ?

Eh bien Bilok est déjà en train de boire sa tisane au salon, je propose qu'on l'y rejoigne!

Breiz fit traverser la maison a Luwangel et lui montra son salon tout neuf... enfin tout vieux, mais fraichement mis en place!

cobolte deposa un colis pour son amie

en esperant que ce present lui ferais plaisir...



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Breiz sortit de chez elle et faillit tomber directement dans un fauteuil. Elle regarda bien l'objet, se demandant comment il avait pu arriver là. Il ressemblait fortement à celui que Cobolte lui avait offert pour la taverne...

Elle sourit et pris le fauteuil à bascule. A l'étage au coin du feu il serait parfait.

mmm faudra que je pense à lui payer un couip pour ça co même...

C'est en rentrant au petit jour que Fufu avait trouvé le cadeau de Breiz.
Ses yeux se remplirent de larmes à la lecture du petit mot qui accompagnait le magnifique bracelet dont elle comprit le symbole.
Mais c'est le mot de Breiz qui la toucha. Breiz qui avait compris que ceux qui rient le plus fort
sont parfois ceux dont le coeur est le plus lourd.
Un autre bracelet ornait son poignet. Un bracelet bleu qu'elle n'otait jamais.
Un flot de souvenirs remontèrent alors à la surface qu'elle tenta d'endiguer au plus vite
avant qu'ils ne l'entrainent au delà de la tristesse.
Elle passa le bracelet de Breiz autour de son autre poignet et sortit à l'aube incertaine.

Fufu repèra rapidement la maison qu'elle cherchait, maison construite récemment dans ce quartier qu'elle avait habité il y avait maintenant ot longtemps avec son amie Minn.
Elle aussi avait préparé, pour Breiz, un cadeau qu'elle déposa avec ces simples mots :

Moran Taing, Breiz et Bonne Année.

Spoiler:

Elle trouva le cadeau de Fufu au petit matin, en partant au Temple. Elle sourit.
Fufu la comprenait vraiment bien. Elle était confortée dans son envie. Cette fois c'était sur. Elle serait forgeron.

Elle entra dans la maison et accrocha le cadre dans ce qui serait son échoppe. Elle détailla la piece. Bien sur la forge serait au fond de la cour, mais c'est ici qu'elle vendrait son travail.

Elle se demanda ce que Shirase penserait de tout cela quand il rentrerait le soir.

Elle sortit en souriant et se dirigea vers le Temple.

Des semaines qu'elle n'était pas entrée dans la maison. Plus d'un mois. Elle était partie sur de mauvais souvenirs.
Elle ne se l'avouait pas réellement, mais elle avait peur de revenir. Peur que les souvenirs l'assaillent. La prennent à la gorge. L'étouffent.
Elle avait retrouvé le bonheur. Difficilement, à tâtons, sans réellement y croire. Mais finalement heureuse.
Elle avait peur que les souvenirs, les pires, ne prennent son bonheur tout neuf d'assaut. Ne souillent ses espoirs naissants. Se repaissent de son avenir et ne lui laissent que des rêves brisés.
Voilà ce qu'elle se disait en sortant du Temple de la bougresse, où elle vivait depuis... Certainement trop longtemps. Si elle était retournée chez elle plus tot, si elle avait fait le ménage dans sa vie... Mais non. Plus tôt elle n'aurait pas pu...

Elle marcha d'un pas vif, et s'arrêta devant la porte de sa maison. Elle posa la main sur la poignée et prit une inspiration.

Une main sur son épaule, doucement.

J'suis là. Je t'ai pas oubliée.

Un soupir.

Tu es là. Tu es là...

Elle se laissa aller contre son amie et relacha son souffle. Se rendant compte qu'elle le retenait depuis un long moment, la main sur la poignée, perdue dans ses pensées.

Elle tourna la poignée et poussa la porte, toujours dans les bras de Nax. Prit une inspiration et se détacha de son amie pour entrer.
La maison était glaciale. Evidament puisque personne n'y vivait plus depuis un moment.
Dans la première pièce, l'échoppe... les outils qu'elle avait acheté pour sa forge étaient là. Il allait falloir qu'elle les range dans un coin pour pouvoir faire de la place aux rabots, vrilles, trusquins, chignoles, vilebrequins, varlopes et autres tarabsicots qui allaient constituer son arsenal de charpentier.
Elle regarda la pièce, le coeur battant. Aucune douleur. Rien. Juste l'envie, à nouveau, d'avoir enfin son échoppe. D'être seule dans son atelier, d'écouter chanter les outis contre le bois.
Elle s'avança plus loin. Poussa la porte qui menait à l'habitation proprement dite. La grande cheminée. Devant laquelle elle prenait ses bains...
Le souffle coupé par le souvenir. Elle debout dans le baquet d'eau. Les draps finissants de se consumer dans la cheminée... Et cette sensation. Ce vide absolu qui l'avait envahie. Qui avait mis si longtemps à la quitter...
Elle secoua la tête pour chasser le souvenir et se força à respirer lentement. Ce n'était pas de sa faute. Elle le savait. D'autres souvenirs viendraient. Des souvenirs plus heureux.
Elle soupira. Ce n'était pas si difficile que ça finalement.
Elle posa un pied sur une marche et se retourna, cherchant Naxia du regard.

T'inquiète pas, j'suis là ma Breiz.

Je sais... Merci.

Elle saisit la main de Naxia et monta lentement à l'étage.
Tout était à sa place. Rien n'avais bougé. Il avait emporté ses affaires et laissé la piece en l'état.
Elle poussa la porte dela chambre. Alluma mécaniquement un feu dans la petite cheminée. Bien sur, les coffres à bois étaient pleins. Bien sur...
Elle se releva et regarda autour d'elle.
Et la violence du souvenir, à nouveau. Comme un coup au ventre. Elle tomba a genoux devant le feu.

Citation :

Je sais... Merci.

Nax répondit à son Amie par un petit sourire. Breiz prit la main de la jeune femme, Najia la serra. Puis lentement, elles montérent les escaliers, Naxia légérement en retrait. Vrai qu'il faisait froid ici. Et Nax qui n'avait rien pour se couvrir... Elle allait gelée sur place, mais pas très important pour le moment.

Les deux jeunes femmes entrérent dans la chambre. Breiz partit allumer un feu... Bonne idée ça... Et Nax resta vers la porte de la chambre, n'osant entrer. Elle regardait autour d'elle. Et puis, son Amie s'effondra au sol devant la cheminée. Nax se précipita vers elle, s'agenouilla à ses côtés...