Le retour d'une grande famille

Invité

Le voyageur c'était arrêté sur le pas des portes de la ville. Il n'avait que peu parlé a ses compagnons de voyage. Il espérait qu'ils ne lui en porterai point rigueur, mais son esprit était déjà a Mâcon... L'étranger passa les grandes arcades et se rendit dans un lieu qu'il ressentait comme unique en son genre. Ses chausses bleues offertes par sa nièce protégeaient ses pieds calleux des pièges du sentier, mais il les retira une fois qu'ils foulèrent l'herbe des abords du lac.

Il marchait lentement, comme pour se délecter de chacune des sensations qui faisaient surface au fond de lui. Des échos de rires et de verres qui trinquent emplissaient son imaginaire alors qu'il s'avançait en direction de l'arbre où il avait enterré les cendres de ses parents. Une fois a l'ombre du grand chêne, il sourit et poursuivit son chemin le long du bord du lac.

Il était revenu d'entre les morts. Aristote l'avait même fait ressuscité dans un lieu non loin de la ville où il connu tant de choses lors de sa première vie. Après moultes péripéties, il avait retrouvé sa famille, qui un par un l'avait rejoint démontrant une fois de plus, dans le cas où ça aurait été nécessaire, l'amour qui les unissait. Il avait rencontré sa nièce pour la première fois après nombre de feuilles noircies apportées par les voyageurs volants. Il avait déjà éprouvé tant de joies en leur présence, et se demandait s'ils étaient arrivés a bon port. Se rappelant où il était, il se dit qu'il aurait plus de chance de les voir s'il restait au bord du lac. Il sourit à l'idée de retrouver sa plus grande amie, sa nièce, ses deux frères, ainsi que ses camarades de voyage dont il était pressé de faire connaissance en détails...

Un rayon de soleil écarta les épais nuages gris qui laissèrent le passage à Neige. Elle descendit vers son maitre et se posa sur son épaule. Ils étaient chez eux...

Canne sur l'épaule elle rentrait de sa pêche quotidienne. Deux beaux poissons dans sa besace et un sourire aux lèvres,
elle baguenaudait peu pressée de quitter ces berges.
Sur l'onde aujourd'hui docile, dansaient quelques barques, fragiles petites coquilles de noix doucement balancées par le vent
qui soulevait ses cheveux et gonflait sa chemise. Elle se prêtait volontiers à cette douce caresse.

Un homme avançait dans sa direction, il était pieds nus comme elle et elle sourit
songeant avant de le reconnaître qu'il ne pouvait s'agir que de lui !
Elle courut à son devant et, joyeuse, se jeta dans ses bras :

- Bonjour mon ti oncle !!! Bienvenue chez toi ! Tu vas bien ? Tu as fait bon voyage ? Tu veux une barque ? J'en ai une pour toi ...
Une toute neuve, tu sais. Il faudra juste que tu lui donnes un nom. Tu connais le nom de la mienne ??
Tu es bien installé ?

Et lui, recueillant contre sa large poitrice cette petite boule de joie, riait de son exubérance.
La vie parfois était généreuse, comme ces rires qui s'envolaient pour porter à la ville une bonne nouvelle :

Ensemble ! Enfin !...

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Gabblin se laissa noyer par le flot de paroles de sa tite nièce. Qu'il était bon de nager dedans à nouveau ! Il profita de la petite voix fluette de Fufu, et une fois qu'elle reprit son souffle, il la serra plus fort contre lui en riant.

Quelle bonheur ma tite nièce ! Oui j'ai fait très bon voyage, sans anicroches. J'étais sur de te croiser ici ! Il sourit en regardant tour a tour Fufu et le lac. Et ta barque est la bienvenue, je lui trouverai rapidement un nom, mais pas avant de connaitre celui de la tienne... Que dis tu d'attendre tes parents et ton dernier oncle ici avec moi ? A moins que tu veuilles que je t'accompagne déposer tes poissons au marché ?

- Je veux bien les attendre avec toi. Je ne vendrai pas mes poissons tu sais.
Tu en veux un d'ailleurs ? Tout le monde croit que le poisson me donne de l'urticaire mais,
chut ... maintenant j'en mange pour devenir aussi intelligente que ma mère. Mais y'a du travail !!!

Et elle riait toute à la joie de ces retrouvailles.

- Ma barque s'appelle : La Dame du Lac ! Et je l'ai peinte à Ses couleurs tu sais... Elle est bleue avec le nom écrit en argent.
C'est la plus belle barque de la capitainerie !.... enfin... pour moi té !

Ils s'étaient assis l'un près de l'autre et leur regard était tourné vers le Lac.
Elle soupira.

- Je n'ai pas vu ma mère hier, elle a travaillé tard.

Puis souriant soudain :

- Mais elle ne tardera pas j'en suis sure ! Tu vas voir qu'elle va venir nous faire un petit bisou.

Invité

Romance revenait tranquillement de sa matinée passée sur le Lac... Elle avait l'air songeuse, soucieuse même , mais toutefois un vague sourire restait sur ses lèvres

Les vieilles habitudes du Lac revenaient vite : Elle avait attrapé deux beaux poissons ! ces deux là avaient englouti les appâts sans mégarde, et tant mieux
Comme elle levait les yeux vers la berge, laissant aller doucement la barque, son coeur bondit
n'était ce point sa fille et ... ?
elle prit d'une main ferme les rames et retrouvant ses habitudes fit glisser l'embarcation plus rapidement vers les deux qui s' étreignaient. La distance qui les séparait semblait être interminable
Elle ne les quittait pas des yeux, se taisant pour ne rien troubler, comme si elle craignait qu'ils ne s'évanouissent et disparaissent ...
Very Happy

Invité

Gabblin avait repéré une barque au loin qui allait bien trop vite a son gout pour appartenir a un pêcheur commun. Au fur et a mesure que la barque se rapprochait, il distinguait de mieux en mieux les traits de son amie. Quand elle arriva sur le ponton en les appelant, il était déjà debout et courait vers elle.

HIIIIIHAAAAA !!!

Il saisit Romance et la porta par la taille, la faisant tourner en riant de tout son coeur.

Qu'il est bon de te revoir !

Alors qu'il sautait dans tous les sens, Fufu s'était rapprochée, il la saisit alors a son tour par la taille et la rapprocha de lui. Il les serra toutes les deux contre son coeur qui battait la chamade, se délectant de ce moment tant attendu.

Invité

Romance riait , pleurait

Gabblin, Fufu... Gabblin !
comme c'est bon de te retrouver !
Ma Fufu ! alors as tu fait connaissance avec ton oncle ? Es tu heureuse ?

puis s'écartant un peu , son regard alla de l'un à l'autre

bien sûr que tu es heureuse !
As tu fait bon voyage Gabblin ? N'es tu point trop fatigué ?
Dis ce soir, tu viens chez nous ! Pas question pour toi d'aller dormir , à la maison d'accueil des vagabonds
Maintenant tu peux te considérer comme citoyen Mâconnais et ... Prisonnier de la famille !!!

et s'écartant totalement d'eux, s'inclina

- Messire Gabblin, bienvenue à Mâcon la Grande , bienvenue chez vous !
Very Happy

Une seule personne au monde pouvait faire avancer une barque à une telle vitesse sur le Lac.
Elle devinait sa mère avant que de la voir car l'air se chargeait alors de sa présence.

Déjà Gabblin avait bondi pour accueillir Romance et la faisait tournoyer.
Elle approcha pour participer de la fête.

Le bonheur c'est ... de voir rire et sourire les gens aimés de vous.
A ce moment précis, Fufu était heureuse.