Bienvenue dans la bonne ville de Mâcon
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Bienvenue dans la bonne ville de Mâcon


 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Entrez...

Aller en bas 
+3
Mallory
Jenah
Lotus
7 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
AuteurMessage
Invité
Invité




Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyMar 8 Avr - 16:32:08

Archie est à Mâcon, pour la journée. Elle passe voir Jenah, sa douce filleule.Un petit cadeau à la main, elle toque à la porte.

Entrez... - Page 7 Roses2sl1

- Jenah, tu es là ? Je suis arrivée...
Revenir en haut Aller en bas
Jenah
Représentante des éleveurs porcins
Jenah


Féminin Nombre de messages : 2146
Age : 34
Date d'inscription : 08/07/2006

Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyMar 8 Avr - 20:03:34

Jenah reconnait la voit de sa marraine, elle jette un coup d'oeil à Célia qui joue tranquillement dans son coin, éloignée de tout danger, elle s'eclipse donc pour aller à la porte.
Elle ouvre et trouve Archibaldane avec des jolies roses à la main.
Bonjour ma belle marraine, entre, entre, ne reste pas sur le pas...Elle la serre dans ses bras, je suis contente que tu sois là, ah ça fais plaisir..Un peu de visite et quelle visite!
Viens installons ous dans le salon, j'aimebien garder un oeil sur Célia surtut que Matt n'est pas là. Alors comment vas tu? ça se passe bien à Chalon? Jenah avait moultes questions à poser à sa maraine, elle était curieuse de tou, mais elle la laissa entrer, et s'asseoir...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyMar 8 Avr - 23:14:12

Archie entre et regarde la petite Célia...

- Elle est trop mignonne. Tu verras nous allons marier Célia et Gauvin lorsqu'ils seront en âge.
Revenir en haut Aller en bas
Jenah
Représentante des éleveurs porcins
Jenah


Féminin Nombre de messages : 2146
Age : 34
Date d'inscription : 08/07/2006

Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyMer 9 Avr - 18:44:42

Jenah éclate de rire,
héhé c'est vrai qu'ils feraient un joli petit couple, enfin, elle en fera chavirer plus d'un cette petite mignonne comme elle est ... Il va bien le petit Gauvin?Il reste avec toi à Chalon non?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyJeu 10 Avr - 19:29:54

Archie baisse la tête... et soupire.

- Non, il est avec dame Emeline à la Rochepot. Elle le nourrit au lait de chèvre il va bien. Moi je m'ennuie, mais à l'Ost, et au Château maintenant, je ne me vois pas trimbaler le petit. Je fais des sauts, de temps à autre chez nous pour le voir. Jenah... je m'ennuie un peu de vous, mes véritables amis.
Revenir en haut Aller en bas
Jenah
Représentante des éleveurs porcins
Jenah


Féminin Nombre de messages : 2146
Age : 34
Date d'inscription : 08/07/2006

Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyVen 11 Avr - 15:27:49

Jenah observe sa marraine elle baisse la tête, elle semble triste. Jenah lui sourit. Je te promet de venir à Chalon en tout cas, il me faut juste trouver le bon moment pour voyager...là avec la police... mais je viendrais c'est sur! Elle serre sa marraine dans ses bras et dépose une énorme bise sur sa joue. Allez t'en fais pas Archie, je suis toujours là pour toi.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyLun 14 Avr - 18:57:11

- Oui je sais ma chérie. Tiens, je vais te raconter une bonne histoire. Figures-toi que je me suis rendue, en spectatrice à la cérémonie d'allégeance, que nos Nobles Bourguignons doivent à notre Duc. Dans mon petit coin, j'ai vu et entendu des choses fort intéressantes. Mais ce qui m'a réjouit le coeur, par-dessus tout, c'est une partie du discours du Duc, qui parlait de ces pestes que sont les soi-disant "Ruses"... J'en ai pris note, pour ne pas l'oublier. Tiens lis !

Citation :
Vous Rusés !
Vous ne pouvez sans cesse faire comme si aucune loi, aucune regle,
aucune foi ne devait jamais vous atteindre. Certains de vos chefs ont
tres largement profité de l'ecoute sans doute attendrie que j'avais
pour eux, de la comprehension sincere que j'avais de leurs problemes,
de certaines reflexions proches que j'ai pu avoir, sans jamais en
partager les moyen, si ce n'etaient les buts.


Aujourd'hui, ces memes chefs me salissent, me tendent embuscades
sur embuscades, me mentent, travestissent la vérité, tronquent,
exagerent, extrapolent, inventent. Pire : Trainent l'honneur et la
parole de gens de bien dans la boue. Pire encore : sous pretexte de
combattre le mal, en adoptent toutes les composantes !

De moi, vous eussiez pu avoir beaucoup, parce que je sais, au fond
de moi, que la plupart d'entre vous ne souhaitez pas le mal. Parce que
je sais que vous avez pu detourner, peu de temps il est vrai, le
monstre Jackfarell de son vice inassouvi de haine, parce que vous avez
défendu Tonnerre en un moment ou la ville etait en etat de faiblesse et
que vous n'avez jamais rien fait pour la prendre.
Par la faute, et la seule faute de l'ego de vos chefs, de leur désir
immodéré de puissance, de leur gout pour l'anarchie et l'hérésie, vous
n'aurez rien d'autre que ma clémence et ma gratitude pour ces gestes
gratuits. Tout autre que moi ne vous aurait jamais accordé quoi que ce
soit au regard du desordre que vos chefs provoquent partout où il
passent.

Mais cette clemence à une condition : la dissolution de cette
armée non autorisée. Je ne vous considere pas comme ennemis. Et je vous
aime comme un duc se doit d'aimer son peuple : Ne me faites JAMAIS
regretter ces mots publics ! Mais jamais, entendez bien, jamais vos
chefs n'auront cette reconnaissance que leurs actes ont sans cesse
remis en cause, jusqu'à en annihiler la moindre possibilité ! le chaos
qu'il promettent sont le meilleur chemin vers la dictature sous
pretexte d'une justice immanente dont ils seraient seuls détenteurs.
Une sorte de "seuls dieux, seuls maitres"...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyMer 24 Sep - 15:43:56

Archibaldane vient apporter des fleurs à sa filleule...
Entrez... - Page 7 Fleursdautomnejv9


Elle a des choses à lui dire. Ce pourrait être triste, mais bizarrement, son coeur est léger.


- Jenah ? Tu es là ma chérie ?


Dernière édition par Archibaldane le Jeu 25 Sep - 12:28:49, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Jenah
Représentante des éleveurs porcins
Jenah


Féminin Nombre de messages : 2146
Age : 34
Date d'inscription : 08/07/2006

Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyMer 24 Sep - 23:17:19

Jenah s'occupait de sa fille tranquillement dans le salon, installée dans un fauteuil , la petite Célia sur ses genoux appuyée contre sa poitrine qui écoutait attentivement la maman. La dame de Châtillon lisait un lai , elle était au beau milieu de l'histoire lorsqu'une voix familière se fit entendre à la porte.
Jenah posa la petite fille dans le fauteuil seule,

reste bien tranquille, je reviens de suite
et alla à la porte, elle découvrit sa marraine les bras emcombrés de fleurs d'un jaune éclatant.

Bonjour Archie! Quelle surprise, vient entre ne reste pas à la porte...
Comment vas tu? Quel bon vent t'ammène?
Jenah était toute souriante, elle était contente de voir sa marraine, surtout que celle-ci parraissait particulièrement allégée, elle n'avait plus les traits du deuil qu'elle portait ces derniers jours sur son visage.


Dernière édition par Jenah le Jeu 25 Sep - 21:56:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyJeu 25 Sep - 12:30:32

Archie entre, un sourire à la fois radieux au visage, mais un peu triste, car elle ne vient pas annoncer une nouvelle réjouissante au regard de sa filleule...

- Voilà ma chérie, ceci est pour toi... Je viens t'annoncer notre départ prochain à Yeox et moi-même. Nous quittons la région.
Revenir en haut Aller en bas
Jenah
Représentante des éleveurs porcins
Jenah


Féminin Nombre de messages : 2146
Age : 34
Date d'inscription : 08/07/2006

Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyJeu 25 Sep - 22:12:25

Jenah remercie sa marraine pour les fleurs, qu'elle lui tend, elle s'aprete à aller les poser dans un vase dans lequel elle mettra de l'eau plus tard, elle contemple encore le bouquet. Les fleurs jaunes, avec le temps ensoleillé du jour resplendissaient de toute part, luisaient, reluisaient, élançaient leurs rayons chatoyants de tout côté. jenah absorbée par cette vision ne prêtait guère écoute aux dires à la dame du maire.
Archibaldane se tait ayant terminée ses paroles importante attendant la réaction, un peu tardive de sa filleule qui se repassait les paroles en mémoire et enfin les comprenait. Jenah affiche alors un air à demi-surpris, finallement la nouvelle n'est pas si étonnante que ça et peut même se comprendre.

Et bien, tu me coupes l'herbe sous le pied, mince, vous partez, et bien quelle nouvelle... Mais et Yeoxfénix, il quitte son poste de préfét?Cela faisait un temps qu'il occupait avec réussite cette place... Vous partez...lui que tu disais casanier...

Vous vous êtes décidés alors... et bien, je ne sais que dire...Cela va être triste de ne plus vous voir ici, ça alors...
En tout cas je ne vous souhaite que du bonheur à tous les deux,et puis vous nous oublierais pas, hein?, c'est sur que vu l'air ambiant de Mâcon, ça ne pousse pas à rester là...enfin de là à déménager hors de Bourgogne, un grand pas...
Et vous comptez aller où?


Le visage souriant de Jenah était passé par une nuance triste avant de se recolorer à nouveau. En effet l'envie d'en savoir plus, la curiosité de la dame de Châtillon et la bonne humeur d'Archibaldane orientait les sentiments de Jenah vers une certaine joie, certes mitigée par l'idée de ne plus les revoir, mais bien existante.
Revenir en haut Aller en bas
Mallory
Citoyen(ne) reconnu(e)
Citoyen(ne) reconnu(e)
Mallory


Féminin Nombre de messages : 1084
Age : 44
Date d'inscription : 02/08/2006

Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyMar 30 Sep - 0:57:57

Mallory n'avait pas encore le temps de se rendre chez son amie Jenah depuis son retour de Bretagne. Elle était confuse mais elle savait que Jenah ne lui en tiendrait pas rigueur.

Coucou Jenah, c'est moi! Je suis désolée de ne pas être passée plus tôt, mais depuis ma nomination au poste de Colonel, je n'ai plus une minute à moi...

J'ai entendu dire que tu allais partir au couvent demain, quel dommage.
Moi qui me faisais une joie de te retrouver, on n'a même pas arrosé mon retour. Crying or Very sad
En tout cas ta présence à la remise des toisons m'a fait extremement plaisir.

J'ai amené un livre de contes pour Célia, Matt et toi pourrez lui lire quelques lignes chaque soir. Si elle aime ça, je lui apporterai un autre livre dès que qu'elle en aura terminé avec celui-ci.


Entrez... - Page 7 Les_chaussons_ensorceles.htm_cmp_poetic110_bnr

Citation :
L'île avait-elle déjà émergé de la douce Loire qui maintenant la berce? On dit qu'à la place de la jolie petite ville de Decize s'étendait, en ce jadis si lointain qu'on ne sait où le fixer, les domaines du comte Gontran de Colomban Raveau. Nous ne répondons pas du titre et du nom, que nous conserverons pour la commodité du récit. Le répertoire de ces vieilles généalogies légendaires est bien mal tenu!

Le comte et la comtesse avaient une fille, Marie-Agathe, et c'était, lorsque notre histoire commence, leur seul enfant vivant. Les autres, des garçons, étaient morts sur les champs de bataille.

Marie-Agathe était jolie, obéissante, affectueuse, elle savait un peu lire et écrire, pas trop.. Avec tout ça, riche héritière! On imagine que les prétendants à sa main ne manquaient pas. Mais ses parents trouvaient toujours prétexte à refuser les meilleurs partis. Elle était leur joie du coeur et des yeux. D'ailleurs, il ne semblait pas que Marie-Agathe, qui ignorait ces démarches, eût eu chagrin d'abandonner le monde merveilleux de l'enfance.

Les soucis commencèrent cet été-là... Et enveloppés de quels mystères! Lourds de quels insondables dangers!

Écoutez plutôt :

Un matin, sa dévouée gouvernante constata avec stupeur l'usure des mignonnes chaussures que Marie-Agathe avait portées la veille pour la première fois! Pourtant, elle l'avait vue les ranger, comme d'habitude, au pied de son lit!

Combien d'heures, combien de kilomètres avait-il fallu pour les détériorer à ce point? Elles n'avaient même plus de semelles! Marie-Agathe était-elle donc atteinte de cette maladie qui vous tire du lit malgré vous et vous fait marcher au bord des précipices, à l'arête des toits? Et l'on doit se garder d'intervenir, un simple contact, un mot, pouvant provoquer la mort de l'inconscient équilibriste!


Dame Juliette. en larmes, voulut se précipiter auprès des infortunés parents.

Le regard de Marie-Agathe, entre ses paupières, l'immobilisa. Puis, cette supplication, une supplication qui était à peine un souffle :

- Ne... dis... ne dis... rien!
- Ma colombe! s'écria la quinquagénaire. Que s'est-il passé?

Mais la fillette, visiblement exténuée, ne put qu'esquisser un mouvement de tête avant de tourner vers le mur son joli visage.

Julitte, qui n'avait jamais su lui résister, cacha les petits souliers détériorés et les remplaça par une paire toute neuve, qui était encore neuve lorsque Marie-Agathe se déchaussa le soir.

Au matin suivant, les beaux petits souliers n'avaient plus de semelles. Prudemment, dame Julitte découvrit les pieds de Marie-Agathe. Ces pauvres petits pieds - il y a deux jours si gracieux! - apparurent eux aussi meurtris, déchirés. La lourde larme que ne retint pas la bonne gouvernante, en tombant sur la cheville enflée arracha une plainte à la dormeuse qui s'éveilla et, ramenant les draps avec une surprenante colère :

- Je t'ai dit que cela n'était pas ton affaire!

Comme elle avait changé!

Rabrouée et douloureuse, Julitte, comme la veille, emporta les petits souliers mis à mal pour les remplacer par une nouvelle paire toute neuve.

Et le matin suivant, au pied du lit où reposait Marie-Agathe exténuée, faisaient tache deux petits tas de cuir.

Il n'était plus possible de tromper la vigilance des infortunés parents. De jour en jour, la fatigue creusait les traits de la fillette et elle avait perdu sa démarche légère, paraissant souffrir à chaque pas.

Mais les plus pressantes et les plus tendres questions ne parvenaient pas à rompre son mutisme. Quel terrible secret lui fermait la bouche?

Et comment pouvait-elle quitter le château la nuit, à l'insu des siens et de la garde en faction?

Tout fut tenté pour la surprendre. Curieusement, elle s'y prêta volontiers jusqu'à admettre que s'organisât, dans sa chambre même, autour de sa couche, du soir au matin, une véritable veillée d'armes!

Mais le matin venu, les veilleurs les plus intrépides dormaient et, au pied du lit, semblant se moquer d'eux, les petits souliers informes.

Le comte recourut aux grands moyens : il fit savoir par voie de héraut qu'il donnerait sa fille à qui résoudrait l'énigme de ses sorties nocturnes.

Ce fut une belle ruée! On y voyait de grands seigneurs, on y voyait le fils du meunier, on y voyait un tailleur de pierre, un vendeur d'orviétan, un montreur d'ours, de riches prêteurs et de pauvres journaliers.

Tous durent y renoncer, et ce fut avec un amer pessimisme que le comte reçut la candidature du jeune marquis Hubert de Dié de la Flèche. Mais le jeune marquis, frais revenu de la guerre, semblait avoir plus d'un tour dans son sac. Outre une raison toute personnelle de vouloir l'emporter.

- Je réussirai, Monsieur, dit-il au comte qui hochait tristement la tête. Je réussirai, car mon coeur est pur et j'aime Mademoiselle votre fille plus qu'aucun autre ne s'en peut vanter.

Minutieusement, il se fit expliquer tout ce qu'il était possible d'expliquer, et le comte énuméra les précautions prises.

La garde doublée aux créneaux, dans la grande salle du bas, aux commandes du pont-levis, le guet aux portes de la jeune fille et dans sa chambre même.

Ainsi renseigné, le jeune marquis appela son valet fidèle, Renaud, qui l'avait accompagné, et il lui confia un message. Aussitôt, le valet fidèle partit au grand galop sur le plus rapide alezan des écuries du comte. La nuit commençait à embrumer la campagne quand il revint et remit à son jeune maître un mystérieux sachet.

A quoi bon vous le cacher? Renaud s'était rendu auprès d'une gracieuse dryade à qui son maître avait sauvé la vie en interdisant que fût abattu le hêtre superbe qui la retenait dans ses branches. Comme toute fée, les dryades peuvent être rancunières, mais reconnaissantes elles le sont toujours. « Souviens-toi de moi qui ne t'oublierai pas, avait dit la dryade à Hubert. S'il m'était donné de t'aider à mon tour... »

Au château, la veillée réunissait, ce soir-là, autour de la couche de MarieAgathe, sa mère, deux servantes et dame Juliette. Du côté des hommes : le comte, trois soldats, armés jusqu'aux dents, un jeune piqueur, d'une vivacité de singe, et donc, le chevalier.

Minuit! A l'éclat mouvant des lampes, on distingue, sous ses couvertures de soie, la forme immobile de Marie-Agathe. Chez les veilleurs aussi, la vie paraît suspendue. D'abord, il y avait eu un toussottement réprimé... un froissement d'étoffe... le choc d'une arme dont le bruit s'élargissait dans le silence réprobateur, comme, dans l'eau, les cercles que trace la chute d'un caillou. Ces notes diverses se confondirent en une orchestration sonore. Les veilleurs ne veillaient plus. Ils s'étaient endormis. Pas tous, notre chevalier gardait les yeux bien ouverts. Il portait sur sa poitrine le mystérieux sachet rapporté par Renaud.

Mais il ne tarda pas à comprendre qu'il devait feindre d'avoir, comme les autres, sombré dans le sommeil. Car Marie-Agathe, soulevée sur un coude, examinait sa garde vaincue. Rassurée, elle rejeta ses couvertures de soie et apparut tout habillée. Pauvre dame Juliette! Elle n'en croirait pas ses yeux!

La jeune fille, avec un soupir triste, mit ses chaussures neuves, brillantes comme des souliers de bal. Ensuite, elle s'assit devant son miroir, arrangea ses cheveux en une haute coque entourée d'un léger diadème de diamants et de saphirs. Les gestes las, de plus en plus las, elle se drapa, s'ennuagea plutôt d'un voile lumineux et bleuté comme les pierres de sa coiffure.

Des coups légers résonnèrent qu'elle ne parut pas entendre et Hubert craignit un instant que ce fût le bruit de son coeur qui cognait, cognait.

Les coups devinrent plus forts.

Avec un autre soupir triste, Marie-Agathe déplaça la table qui occupait le centre de la pièce sur un étroit tapis, qu'elle retira. Puis sa fine main trop diaphane fit glisser l'une des lames du parquet. Une trappe s'ouvrit livrant passage à trois ravissantes créatures. Hubert comprit qu'elles étaient fées. De vaporeuses mousselines tendrement colorées frémissaient et s'irisaient à chacun de leurs mouvements.

- Tu as bien tardé à ouvrir! fit l'une. On voit que ton temps n'est pas compté!
- J'aurais tellement voulu... ce soir... ne pas vous accompagner!
- Nous nous en doutions! ricana une autre.
- Le beau soldat est revenu de guerre! chantonna la troisième.
- N'ai-je pas le droit d'aimer et d'être aimée?

Le métier des armes est une haute école de maîtrise de soi. Hubert eut la force de se contenir.

Et le vaporeux quatuor disparut. La trappe se referma... pour s'ouvrir de nouveau une ou deux minutes plus tard sous les doigts du chevalier. Une échelle y était accrochée.

Il arriva au dernier barreau, plongeant dans une obscurité épaisse, mais il distingua sur sa droite une lueur blafarde au fond du couloir dans lequel il s'engagea et qui, tout suintant, devait s'enfoncer sous les douves du château.


À chaque pas, il manquait glisser et il se sentait frôler par il ne savait quoi de vivant qu'il dérangeait. Des rats? D'autres bêtes de ténèbres? Était-il possible que Marie-Agathe eût suivi ce chemin? Il aurait dû se jeter plus vite a sa suite et la retenir. Tout à coup, à la blafarde lueur succédait une atmosphère de crépuscule, violet et lourd comme un deuil, et où s'élevaient des arbres de métal. Sous le vent incessant, leurs feuilles tintaient d'un tintement grêle qui faisait mal. Mais de tout cela, le chevalier eut à peine conscience, sous le choc d'une vision combien plus incroyable : dans l'espace circulaire formé par les arbres sans vie, Marie-Agathe et les visiteuses de la nuit dansaient, dansaient en silence. Elles dansaient et leurs cavaliers, cornus, avec des pieds de chèvre, se les passaient tour à tour. C'était plus qu'il n'en pouvait supporter. Fonçant dans la mêlée, il en arracha Marie-Agathe, Marie-Agathe qui s'écriait, d'un air de douce extase :

- Enfin! Vous êtes venu! Demain, il eût été trop tard.

Tandis que, tout soudain, s'effaçaient l'enclos maléfique, ses démons et ses fées, pour laisser place à une pénombre sans mystère.

Ce fut presque avec aisance que le hardi chevalier, portant son cher fardeau, refit en sens inverse le parcours de tout à l'heure.

Marie-Agathe avait été victime de trois méchantes fées, jalouses de sa beauté! Elles étaient belles, elles aussi, seulement elles ne l'étaient plus que de minuit à l'aube, où elles redevenaient laides à faire peur. Telle avait été la sentence du Grand Tribunal des Fées pour les punir d'avoir mésusé de leurs grâces naturelles. Et, de ces quelques heures de beauté, elles ne pouvaient profiter que sous terre. Elles qui avaient tant aimé la danse, sur les grandes pierres plates des prairies, par les fluides soirs de lune, entre les bras de quelque beau sylphe, étaient condamnées à n'avoir pour partenaires que ces diables hideux. Elles crurent supporter mieux leur triste sort en se donnant une compagne d'infortune et choisirent Marie-Agathe. Pour obtenir qu'elles les suivît et n'en dît rien, elles la menacèrent de se venger sur ses parents. Par amour filial, la jeune fille obtempéra et garda son affreux secret. Chaque nuit, elle devait répondre à l'appel des fées mauvaises et danser, danser, jusqu'à l'usure de ses semelles, emportée par les faunes. Seul un homme assez habile pour en percer le mystère, et assez courageux pour en braver le danger, pouvait mettre fin à son supplice. A condition, encore, qu'il ne se fît pas trop attendre. Passé le délai fixé par ses ennemis, Marie-Agathe ne pourrait plus être sauvée. Or, ce délai expirait le soir même où l'amoureux chevalier interrompit le bal d'enfer.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.topik.fr
Invité
Invité




Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyMar 30 Sep - 15:43:18

Archie se retourne vers Mallory...

- J'allais passer chez toi Mallory. Bon Jenah, je pars. Porte-toi bien. Adieu.
Revenir en haut Aller en bas
Jenah
Représentante des éleveurs porcins
Jenah


Féminin Nombre de messages : 2146
Age : 34
Date d'inscription : 08/07/2006

Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyMar 30 Sep - 21:48:44

Bonjour Mallory, oui je suis désolée j'aurais bien aimé fêter ton retour et celui des autres soldats avec toi. Mais ma santé ne me le permet pas, il est beaucoup plus raisonnable que je me rende au couvent pour quelques temps.
Ces dernières semaines j'avais déjà eu des problèmes de santé, il ne faut pas les négligés, je partirai donc dès demain avec Célia, pour le temps qu'il faudra.


Jenah regarde le conte qu'a apporté sa meilleure amie.
C'est gentil, Célia aime déjà ls quelques lais que je lui ai lu, ce conte de devrait lui déplaire. Je te remercie.

Jenah a les larmes aux yeux, elle ne sais pas si elle reverra son amie, elle craint fort que sa santé ne s'améliore plus mais n'en dit rien.
Tu vas me manquer ma belle, prend bien soin de toi surtout. De même pour toi Archie, vie ta vie en étant heureuse.
Jenah les serre chacune à leur tour dans ses bras, puis elle essuie les quelques larmes qui commençaient à perler au rebord de ses yeux.
Revenir en haut Aller en bas
Jenah
Représentante des éleveurs porcins
Jenah


Féminin Nombre de messages : 2146
Age : 34
Date d'inscription : 08/07/2006

Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 EmptyDim 1 Nov - 22:10:46

La maison était bien vide encore plus qu'à l'habitude, Jenah et Célia étaient parties en voyage. La maison était froide et noire, sombre comme certains souvenirs, sombre comme certaines idées noires. Mais les propriétaires n'étaient plus si loin, bientôt à Chalon, et donc plus qu'à un jour de ce quartier, plus qu'à un jour de cette demeure. La vie reprendrait à nouveau, les lieux s'éclaireraient mais en attendant le bois des poutres crissait seul dans le silence.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Entrez... - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Entrez...   Entrez... - Page 7 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Entrez...
Revenir en haut 
Page 7 sur 7Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bienvenue dans la bonne ville de Mâcon :: Quartier du Bourg :: Chez Jenah et Célia-
Sauter vers: